Comme chaque année, le Défenseur des droits a publié le 11 avril dernier son rapport annuel d’activité 2017. L’occasion de faire un état des lieux sur les critères de discriminations en France. Surprise, le Handicap arrive à la 1ère position, devant les 25 autres, faisant de lui le premier motif de discrimination en Hexagone.

Pourtant longtemps classé deuxième et avec plus d’une réclamation sur cinq (21,8 %) en 2017, il arrive avant le critère de l’origine (17,60 %). Et loin devant l’état de santé (11,90 %), la nationalité (7,10 %) ou les activités syndicales (5,90 %).

La France, mauvaise élève

Ratifiée par la France en 2010, la Convention relative aux droits des personnes handicapées affirme que le Handicap ne doit pas être considéré comme un attribut de la personne et réduit à la déficience mais comme une situation qui résulte de l’interaction entre la personne et son environnement.

Cependant, l’institution souligne dans son rapport que « nous avons une culture de retard », constatant (en évoquant la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances) : « que les engagements souscrits par la France à l’échelon international ne soient toujours pas réellement et suffisamment pris en compte dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques publiques ».

L’entreprise : premier lieu de discriminations

Le monde de l’entreprise reste le principal lieu où s’exercent les discriminations. Il concerne plus de la moitié des réclamations, tous critères de discrimination confondus. Là encore, le handicap arrive en tête. Les autres saisines portent sur l’accès aux services publics, aux biens et services, au logement et à l’éducation.

L’accès à l’éducation : un problème qui subsiste

Dans ce domaine, le handicap apparaît, de loin, comme le critère de discrimination majeur. En effet, la moitié des réclamations pour discrimination à l’éducation ont été saisies par citoyens concernés par le handicap. « De nombreuses réclamations font état d’obstacles rencontrés par les enfants en situation de handicap pendant le temps scolaire et périscolaire », explique le rapport.