Clara Dupont-Monod récompensée de 2 prix littéraires pour son roman sur le handicap

   
Couverture du roman S'adapter de Clara Dupont-Monod

Clara Dupond-Monod ne s'arrête plus de remporter des prix littéraires de renom pour son livre S’adapter, paru aux Éditions Stock. Après le Prix Landerneau des lecteurs 2021, c'est le Prix Femina 2021 qui lui a été décerné lundi 25 octobre au musée Carnavalet à Paris

Dans son ouvrage, la romancière – mais aussi journaliste et éditrice – nous raconte les bouleversements rencontrés par une famille vivant dans les Cévennes suite à l’arrivée d’un enfant handicapé.

Pour le 6ème Prix Landerneau des lecteurs, la lauréate a été désignée par un jury composé de 230 lecteurs et présidé cette année par l‘écrivain Serge Joncour. Organisé par les Espaces Culturels E.Leclerc, ce prix est doté de 10 000€ et offre une campagne de publicité dans la presse ainsi que dans les magasins de l’enseigne. Il avait été décerné l’an dernier à Lola Lafon pour le roman Chavirer (Actes Sud).

En ce qui concerne le Prix Femina, le jury exclusivement féminin l'a choisie parmi les 5 « finalistes » encore en lice. Après de longues délibérations, l'écrivaine de 48 ans l'a finalement emporté au huitième tour de votes, avec 6 voix contre 5 à Thomas B. Reverdy pour Climax (Flammarion). Elle succède au palmarès à Serge Joncour et son roman Nature humaine, publié chez Flammarion.

Résumé du livre S’adapter

C’est l’histoire d’un enfant aux yeux noirs qui flottent, et s’échappent dans le vague, un enfant toujours allongé, aux joues douces et rebondies, aux jambes translucides et veinées de bleu, au filet de voix haut, aux pieds recourbés et au palais creux, un bébé éternel, un enfant inadapté qui trace une frontière invisible entre sa famille et les autres. C’est l’histoire de sa place dans la maison cévenole où il naît, au milieu de la nature puissante et des montagnes protectrices ; de sa place dans la fratrie et dans les enfances bouleversées. Celle de l’aîné qui fusionne avec l’enfant, qui, joue contre joue, attentionné et presque siamois, s’y attache, s’y abandonne et s’y perd. Celle de la cadette, en qui s’implante le dégoût et la colère, le rejet de l’enfant qui aspire la joie de ses parents et l’énergie de l’aîné. Celle du petit dernier qui vit dans l’ombre des fantômes familiaux tout en portant la renaissance d’un présent hors de la mémoire.