Prix Handi-Livres 2015 : Présentation de la catégorie Livre Jeunesse Enfant

Prix Handi-Livres 2015 : Présentation de la catégorie Livre Jeunesse Enfant

Depuis maintenant 10 ans, le Prix Handi-Livres met en lumière des auteurs handicapées ou des ouvrages ayant pour thème le handicap. Cette distinction maintenant reconnue par la presse et les professionnels de l’édition est décernée dans 6 catégories : « Roman », « Biographie », « Guide », « Livre Adapté », « Livre Jeunesse Enfant », et « Livre Jeunesse Adolescent ».

Focus : Catégorie « Livre Jeunesse Enfant »

Cette catégorie récompense les ouvrages dont le héros est une personne en situation de handicap ou dont le thème central traite du handicap et qui s’adresse spécifiquement aux enfants âgés de 0 à 11 ans.

L’édition 2014 du Prix Handi-Livres a vu l’apparition de deux catégories consacrées aux livres pour la jeunesse au lieu d’une seule. Et c’est donc Laure Perrin qui a eu l’honneur de devenir la première lauréate du Meilleur Livre Jeunesse Enfant pour son ouvrage Chien guide pour la vie (Akela Edition).

Cette année, 5 nouvelles œuvres sont en compétition pour être primées :

  • Fadoli de Marie-France CHEVRON ZELORO et Mathilde MAGNAN (Editions courtes et longues)
  • La marque des Soyeux de Laura MILLAUD (Balivernes Editions)
  • Le courage de l’accord’héroniste de Gilles BERNIER et Elisabeth PIQUET (Editions Millefeuille)
  • L’école du tonnerre de Sylvie DESHORS (Editions Rue du Monde)
  • Notre meilleur copain – Comment expliquer la dysphasie aux enfants de Christophe CHAUCHÉ (Editions Tom Pousse)
Fadoli de Marie-France CHEVRON ZELORO et Mathilde MAGNAN

Ce drôle de petit garçon, on l’appelle « Fadoli » au village. Un nom étrange qui signifie « petit fou », « fada » en provençal. C’est vrai qu’il est un peu fou, pas comme les autres. Il a été touché par les fées et n’est jamais tout à fait présent ni tout à fait absent. Et quand il a mal, il rit bêtement. Fadoli c’est donc l’étrange, l’autre, cet autre que l’on redoute mais qui nous fascine. C’est aussi l’ « idiot », celui que l’on ne comprend pas et dont on parle parce qu’au fond il nous intrigue et nous fait peur. Un récit qui s’intéresse aux différences et aux moyens de les accepter, selon une poésie qui fait appel aux différents sens du lecteur.

La marque des Soyeux de Laura MILLAUD

Vivien emménage dans la région lyonnaise et intègre une nouvelle école, avec tous les désagréments que cela suppose. Il subit comme toujours des regards insistants, des remarques désobligeantes et les brimades de ses camarades les plus plus agressifs. Il se fait le plus invisible possible car rien ne changera. Cette tache de vin sur son visage ne partira jamais et lui fait honte. Son seul refuge, il le trouve dans la lecture. Mais cette fois-ci, peut-être parce qu’il est à Lyon, ville de ses ancêtres, son livre l’emmènera dans un voyage à travers le temps jusqu’à la révolte des Canuts en 1831 à la Croix-Rousse, ces ouvriers de la soie qui luttèrent contre les puissants de la Fabrique pour faire reconnaître leurs droits et leur savoir-faire. Sa rencontre avec Antelme et son père, leur lutte sur les barricades, la vision des conditions de vie et la solidarité qu’il découvrira, lui donneront le courage de prendre enfin son destin en main comme les Canuts l’ont fait avant lui. Parce qu'il a changé son regard sur lui-même, il arrivera à se faire respecter et sera fier de cette Marque qu’il a reçue, celle des canuts qui marchèrent la tête haute.

Le courage de l’accord’héroniste de Gilles BERNIER et Elisabeth PIQUET

Par un matin glacé, un héron se lance dans la vasière d’un marais situé près de la Loire pour aller pêcher le ver de vase. Pris dans l’étau de la glace, il se casse une patte et part se réfugier sous un chêne. C’est là qu’il entend le bruit d’un homme tombé à l’eau, Robin, qu’il sauve de la noyade en le reposant sur sa barque, avant de reprendre son envol. Le héron se dirige alors vers l’étier pour contempler l’aigrette qu’il convoite mais qu’il risque de perdre en raison de sa patte en moins. Perdu dans ses pensées, il recroise le chemin de Robin qui, pour le remercier de lui avoir sauvé la vie, décide de lui apprendre à jouer de la « chenille en bois » (un petit accordéon) afin de conquérir sa belle lors d’une joute supposée départager celui qui pourra ravir son cœur. Malgré son handicap, le héron l’emporte sur le busard et s’envole avec son aigrette.

L’école du tonnerre de Sylvie DESHORS

À la veille de son entrée en CM1, Thibo et sa famille déménagent dans une petite ville tranquille et accueillante. Thibo, bon élève, trouve en Lou et Mathias des compagnons d’école pour s’intégrer aisément même s’il ne joue ni au foot ni au rugby ! Tout irait bien, si Madame Chevalier, l’enseignante, prenait en compte et acceptait la surdité de Thibo. Isolé par son handicap, Thibo est l’objet de brimades et de moqueries lorsqu’il déforme les mots, n’est pas réactif aux questions, ou préfère l’écrit à l’oral. Plusieurs épisodes dramatiques – une chute de vélo parce qu’il n’entend pas une voiture arriver ou sa fuite de l’école – rythment ainsi le parcours de Thibo dans son combat pour se faire accepter tel qu’il est.

Notre meilleur copain – Comment expliquer la dysphasie aux enfants de Christophe CHAUCHÉ

Tom est étrange, il parle peu ou s’exprime mal. Il est maladroit et semble souvent distrait. Ses camarades se demandent souvent quel langage il parle et surtout s’il ne serait pas un extra-terrestre. Un jour Tom disparaît, suivi de la maîtresse, mademoiselle Dumoulin, puis Lucie qui a des problèmes de lecture. Quelques jours plus tard, Tom, Lucie et la maîtresse réapparaissent en salle de classe. Tom et Lucie ne sont pas des extra-terrestres, ils souffrent de dysphasie pour Tom et de dyslexie pour Lucie. Mademoiselle Dumoulin explique alors aux élèves pourquoi Tom rencontre des problèmes d’expression et pourquoi Lucie lit difficilement, malgré les nombreux efforts qu’ils entreprennent.

Dans la seconde partie du livre, Christophe Chaucé relate le parcours qui a été le sien depuis sa naissance jusqu’à aujourd’hui – un parcours semé d’embuches mais aussi de réussites.