La catégorie « Roman » concerne les œuvres d’imagination, en prose ou dessinée, et dont le héros est une personne en situation de handicap ou dont le thème central traite du handicap.

En 2005, Christophe Beltzung devient le premier lauréat de cette catégorie pour son ouvrage Entre le feutre et la feuille (Éditions La Joie de Lire). L'année dernière, le prix a été décerné à Stéphanie Claverie pour L'homme qui n'a pas inventé la poudre (Éditions de la Différence).

Pour cette 12^ème édition, 5 œuvres sont en lice pour être à leur tour primées :

• Le Dagobert optique de Isabelle BERGOËND (Éditions Thierry Marchaisse)
• Magnus Autiste de Christelle VALETTE (Librinova / auto-édition))
• La particularité de Théo de Luc MASSON (Éditions Neuraction)
• Ginny Moon de Benjamin LUDWIG (HarperCollins)
• Un funambule sur le sable de Gilles MARCHAND (Éditions Aux forges de Vulcain)

Le Dagobert optique de Isabelle BERGOËND

Éléonore est une jeune graphiste. Envoyée à Strasbourg par son frère pour remplir sa « journée de jeu » à la recherche d’un monument, elle fait la rencontre de Hoanh, un citoyen vietnamien qui détient un objet énigmatique : une sorte de plaque de verre qui montre en incrustation, et à la condition qu’elle soit orientée de la bonne façon par rapport à la lumière, une sorte de photographie en couleur, plus vraie que nature, représentant un homme d’origine asiatique et une femme européenne, vêtue à la mode des années 1900. Piquée par la curiosité, la jeune femme va proposer son aide à Hoanh pour percer le mystère qui entoure cet objet ; un objet mystérieux, dont le lecteur apprendra assez vite qu’il ne s’agit pas d’un banal daguerréotype, et autour duquel va se constituer une équipe hétéroclite d’apprentis limiers : Romuald, le frère d’Éléonore, Oscar, le compagnon en situation de handicap visuel, Yvan, le détective, et Nora, une collégienne qui a du mal à s’intégrer. Tous vont ainsi coopérer pour en trouver la provenance et l’histoire, au rythme de péripéties riches et inattendues, entrecoupées des recherches de l’inventeur de la chose étrange dans les années 1900.

Magnus Autiste de Christelle VALETTE (Enrieth MARK)

Avec ce troisième roman, Enrieth Mark décide de s’intéresser au syndrome d’Asperger à partir du personnage de Magnus, un jeune homme que le lecteur découvre en classe préparatoire aux grandes écoles. Mais en plus d’être brillant, Magnus est également atteint d’un handicap mental. Une situation qui a d’abord ébranlé l’ensemble de sa famille mais qui s’est révélée être par la suite génératrice d’un attachement nouveau entre ses membres et la relation qui les unit tous. Grâce aux précieux conseils délivrés par le professeur Doctorow, Magnus creuse peu à peu son sillon dans la société où toutes les portes lui sont ouvertes sans rien pour venir entamer sa réussite malgré son handicap. Seule ombre au tableau dans l’esprit du jeune homme : peut-on trouver l’amour dans la société actuelle lorsqu’on est handicapé ? Une question lancinante qui va trouver des réponses le jour où notre héros fait la connaissance de Navu, une jeune orpheline à la recherche de sa famille biologique. Une rencontre qui va propulser l’aventure de tous ces personnages sur l’île utopique de Teylen, ravagée par l’histoire d’un conflit ethnique et dont les secrets ne semblent accessibles à personne, où du moins à personne de « normal »...

La particularité de Théo de Luc MASSON

Thierry est un scientifique, spécialiste des champs magnétiques. Il travaille au CEA à Saclay et a développé les aimants installés sur l’accélérateur de particules du CERN à Genève. Il est marié, a deux enfants, des jumeaux : le garçon, Théo, est polyhandicapé, sa sœur Sophie, se porte, quant à elle, très bien. Alors qu’il est en congés avec Théo, Thierry est obligé de se rendre au CERN avec son fils pour régler un problème électrique de dernière minute. Il va alors être mêlé à une histoire incroyable, au beau milieu on découvre une peinture de René Baumer (1906-1982) volée en 1976 à Nice lors de sa toute première présentation au public. Thierry est propulsé au milieu d’une intrigue scientifico-religieuse, de laquelle il sortira bouleversé, mais grandi.

Ginny Moon de Benjamin LUDWIG

Écrit sous la forme d’un journal courant sur un peu plus de quatre mois, à l’heure et à la minute près, Ginny Moon retrace le parcours d’une jeune adolescente de 14 ans atteinte d’autisme et de troubles du développement. À l’âge de 9 ans, Ginny est enlevée par les services sociaux des mains de sa mère Gloria qui se drogue et la maltraite. L’enfant écume alors plusieurs familles d’accueil avant de trouver protection auprès de Maura et Brian, un couple aimant qui lui procure enfin un foyer paisible. Le quotidien n’est pas toujours simple au sein de la famille mais Ginny aurait tout pour être heureuse si elle n’était pas hantée par une obsession : retrouver sa Poupée restée enfermée dans une valise chez sa mère biologique...

Un funambule sur le sable de Gilles MARCHAND

Stradi naît avec un violon dans le crâne. Cette anomalie rare fait la joie des médecins et la souffrance de ses parents. D'abord condamné à rester à la maison, il peut finalement aller à l'école et découvrir que les plus grandes peines de son handicap sont l'effet de la maladresse ou de l'ignorance des adultes et des enfants. Mais, à ces souffrances, il va opposer chaque jour son optimisme invincible, hérité de son père inventeur et de sa mère professeure. Et son violon, peu à peu, va se révéler être un atout qui, s'il l'empêche de se concentrer sur ses devoirs, lui permet toutes sortes d'autres choses : rêver, espérer... voire parler aux oiseaux. Un jour, il rencontre l'amour en Lélie, une jeune femme déterminée qui s'éprend de lui. Ils vont s'aimer, se quitter, se retrouver, et faire couple. Jusqu'au moment où cette fantaisie permanente de Stradi va se heurter aux nécessités de la vie d’adulte : avoir un travail, se tenir bien, attendre la mort dans l'ennui le plus total. Des questions qui vont rapidement être bousculées le jour où il apprend qu’il va devenir père à son tour et que son violon est menacé...