Lors de cette édition 2020, 5 nouvelles œuvres sont en compétition pour être primées : :

• Enzo ou le pouvoir des oiseaux de Marie GARNIER (Éditions Poutan Jeunesse)
• La street en mode bolide de Cécile ALIX et Dimitri ZEGBORO (Magnard Jeunesse)
• Ma journée en langue des signes française d’Olivier MARCHAL et Thomas TESSIER (Millepages)
• Mamie Gâteau s’emmêle le tricot de Gwladys CONSTANT et Gilles FRELUCHE (Oskar Éditeur)
• Le handicap – Qu’est-ce que le handicap ? d’Élodie LANCRY (Éditions Tartempion)

Enzo ou le pouvoir des oiseaux de Marie GARNIER

Enzo devient le héros de sa classe quand, à l’occasion d’une sortie scolaire, il se retrouve en totale immersion au milieu d’une cage de loris qui volent autour de lui. Pourtant ce n’était pas gagné parce que, handicapé moteur, Enzo se déplace en fauteuil roulant et devient parfois la cible des moqueries de ses camarades. Mais l’expérience fut tellement bouleversante que, la nuit suivante, il rêve avoir volé dans les airs pendant son sommeil. Un rêve si intense et si précis qu’il poursuit le garçon tout le reste de la journée. Le soir d’après, Enzo n’attend qu’une chose : se mettre au lit pour vérifier s’il s’agit d’un simple rêve ou de la réalité. Au matin il ne se souvient pas avoir volé pendant la nuit mais découvre, à sa grande surprise, une plume de lori dans la poche de son pyjama. Les nuits se succèdent sans que rien ne se passe et la plume est conservée comme un trésor dans son carnet secret dans lequel il consigne tout ce qu’il a fait pendant la journée, sans rien omettre. Jusqu’au jour où… alors que ses parents lui avaient offert un tour en avion pour son anniversaire avec son ami Lucas, Enzo rentre dans sa chambre et trouve un lori multicolore dressé sur son étagère ! Une nouvelle occasion se présente alors à Enzo de dépasser son handicap aux yeux des autres et surtout à l’égard de lui-même…

La street - En mode bolide de Cécile ALIX et Dimitri ZEGBORO

Carl est un jeune garçon de onze ans qui est en fauteuil roulant à cause d’une maladie survenue quand il avait six ans. Il vit depuis une enfance difficile : « Je ne vais pas entrer dans les détails, mais entre les séances chez le kiné, les tonnes de médoc qu’on me faisait avaler et les regards qui m’évitaient, c’était pas vraiment la fiesta dans ma tête. » Seule consolation : sa vie à la campagne qu’il aime, son voisin le père Morel et Bernard, son fauteuil roulant de compétition. Alors quand sa mère lui apprend qu’il est temps pour eux d’aller vivre dans « une cage à poules, au rez-de-chaussée » d’un immeuble à Paris, la vie s’écroule… Heureusement, à peine arrivée, Carl fait la connaissance de deux voisins de son âge, Miel et Orel, avec qui il va pouvoir dépasser sa peur de la ville qui lui paraît hostile et surmonter le regard des autres sur son handicap. Ensemble ils vont sillonner les rues perchés sur leurs roues (rollers, skateboard et… Bernard !) et faire la connaissance des figures du quartier, du collège, etc. Mais quand Face de poire, le propriétaire, décide que Oumtiti, le mouton noir de Carl, ne peut pas rester dans l’immeuble, c’est un branle-bas de combat qui s’organise au sein de la bande…

Ma journée en langue des signes française d’Olivier MARCHAL et Thomas TESSIER

Cet album commence par des présentations en bonne et due forme avec Thomas, le narrateur tout au long de cette histoire, et les membres de son entourage : « Bonjour ! Je me présente : je m’appelle Thomas, j’ai huit ans et je suis sourd. Pas sourd-muet ni déficient auditif, sourd, tout simplement ! » Thomas, dont le prénom signé se traduit par « Celui qui sourit tout le temps », connaît bien l’histoire et les paramètres de sa langue, la LSF, et il a à cœur de nous les apprendre avant de lire la suite.
Après ce préambule, il nous invite à le suivre dans une journée-type en donnant au lecteur quelques signes fondamentaux qui jalonnent le langage de cet emploi du temps. Chaque chapitre visite ainsi les moments clés de son quotidien auprès de son entourage : le lever, les déplacements, l’école et la fin de journée. Et comme chaque jour ne se ressemble pas, Thomas traduit aussi quelques éléments liés au week-end. L’ouvrage s’achève par les notions indispensables à la vie de tous les jours : la météo, les jours de la semaine, les couleurs et surtout l’alphabet dactylologique. Un lexique recense enfin l’ensemble du vocabulaire signé dans l’album.

Mamie Gâteau s’emmêle le tricot de Gwladys CONSTANT et Gilles FRELUCHE

Mercredi « le jour des enfants » dit-on souvent. Pour Côme, c’est le jour où sa mère, Barbara, l’emmène chez sa grandmère pour le garder parce qu’elle l’élève seule et doit courir entre ses deux emplois. « Côme est fasciné. Il a une mamie gâteau, une maman chanson. Il rêverait d’avoir un papa poème. »
Côme c’est un enfant de quatre ans et demi à la mémoire phénoménale mais qui mélange les mots qui semblent se bousculer dans sa tête. « C’est qu’il aime la poésie » avait répondu un jour son ancienne maîtresse à Barbara. Mais sa nouvelle maîtresse, Mme Dampierre, ne l’entend pas ainsi : « Problème d’acquisition du langage… Confusion… Anomalie… Surdité partielle ?... Ou dys… Développement mnésique… risque d’être permanent… Retard… Faire tester… Orthophonie… Psy… urgent… » Mais quand la maîtresse convoque une deuxième fois Barbara, c’est pour lui parler de Madeleine, la grand-mère de Côme qui semble un peu déboussolée. Un fantôme dans la maison lui volerait ses objets… Et si mamie était en danger « à cause d’Alsa meurt » ?

Le handicap – Qu’est-ce que le handicap ? d’Élodie LANCRY

Trois textes composent cet album pour apprendre aux enfants ce qu’est le handicap en fonction de leur âge :

• Catégorie Mini minus (0/3 ans) : Jujube a un oncle spécial est l’histoire de cet oncle handicapé moteur au niveau des jambes qui, comme de nombreuses personnes en situation de handicap mental ou physique, continue de mener sa vie, surtout quand il faut emmener Jujube à la piscine ou faire la course sur son fauteuil roulant.
• Catégorie Minus (3/6 ans) : Des gens extra-ordinaires ! dispense le même enseignement sur le handicap et sa définition en précisant le vocabulaire et en donnant quelques chiffres. Cette histoire introduit également la notion d’acceptation.
• Catégorie Grand minus (6/9 ans) : Les super-héros du quotidien ! propose d’illustrer plus concrètement et réellement ce qu’est le handicap, avec ses défis à relever mais aussi ses exploits, en se basant sur le parcours du champion de natation handisport Axel Allétru.

BONUS : Remise du Prix Handi-Livres au lauréat 2018 de la catégorie Livre Jeunesse Enfant