Prix Handi-Livres 2020 : les présélectionnés de la catégorie Roman

Affiche du Prix Handi-Livres 2020

Lors de cette édition 2020, 5 œuvres sont en lice pour être primées :

  • En situation de handicap... dans le futur de Cécile PÉGUIN (Éditions Arkuiris)
  • Horizon berbère de Steve LUCAS (Nouvelles Éditions Bordessoules)
  • Les lueurs du festival de Gildas TRÉVETIN (Auto édition)
  • Les mots d’Hélio de Nancy GUIBERT et Yaël HASSAN (Magnard Jeunesse)
  • Murène de Valentine GOBY (Actes Sud)
En situation de handicap... dans le futur de Cécile PÉGUIN

Couverture du roman « En situation de handicap... dans le futur » Dix-sept nouvelles sélectionnées par Cécile PÉGUIN dans ce recueil pour imaginer le handicap de demain. Qu’il soit question de handicap physique ou mental, il s’agit pour tous les auteurs de questionner la place des personnes concernées par le handicap dans un monde confronté aux défis de l’inclusion, des nouvelles technologies, de l’adaptation des structures et des institutions mais aussi des mentalités et de l’évolution des regards portés sur les différences.
Des nouvelles aux formes diverses et variées, donnant aussi bien la voix à l’Arlequin du futur qu’aux slogans contre l’handicapitalisme du XXIIe siècle en passant par les promesses de la bibliovie à Valid-Land, afin d’imaginer ce que pourrait être l’équilibre entre humanité et diversité au cours des prochaines décennies : entre progrès technologiques, révolte sociale et parfois les victoires de la tolérance dans un monde où la question de l’identité ne cessera de continuer à se poser.

Horizon berbère de Steve LUCAS

Couverture du roman « Horizon berbère » « Sans savoir où l’on va, le voyage devient errance. Mais l’errance a cela de bon qu’elle nous fait lâcher prise. » Voilà sans doute ce dont il est question dans ce livre que l’auteur présente lui-même comme un conte initiatique. Trois hommes, trois parcours et des destins qui s’entremêlent au pied du Toubkal, montagne à plus de 4 000 mètres d’altitude dans le Haut Atlas au sommet de laquelle se trouve « l’horizon du bout du monde ». L’histoire s’ouvre avec Maxime, au petit matin d’une soirée cannoise et d’une prise de conscience chez le jeune homme qui décide de quitter la vacuité de son quotidien. Un coup de tête qui l’emmènera jusque dans un village berbère où il fait la connaissance d’Alilou, un jeune adolescent qui a perdu l’usage d’une jambe. Inutile aux yeux de tous, le jeune garçon passe ses journées à contempler la montagne que jamais il ne pourra gravir et à provoquer le vieil Agag, l’écrivain public du village. Au contact de leurs tempéraments opposés, les trois individus vont découvrir une générosité nouvelle en eux et donner une direction inédite à leur vie même si, pour l’un d’eux, il sera déjà l’heure de fermer les yeux.

Les lueurs du festival de Gildas TRÉVETIN

Couverture du roman « Les lueurs du festival » C’est branle-bas le combat dans la ville de Lorient en ce début du mois d’août. Comme chaque année, la ville s’apprête à accueillir les délégations étrangères venues célébrer la culture celte lors du Festival international : « Une culture vivante est une culture qui crée. Sinon c’est du folklore. » Dans l’établissement Handyscoop, un centre de rééducation fonctionnelle pour personnes handicapées physiques, situé sur l’île de Groix, il y a aussi fête et relâche pour les patients comme pour ceux qui les soignent. À part certains qui râlent de devoir se coucher plus tôt que les autres et Edwige Le Du, une soignante, qui ne voit pas ce laisser-aller d’un bon œil, tout le monde y trouve son compte. D’ailleurs, elle commence à en agacer plus d’un Edwige, et pas seulement parmi les patients… Alors quand le lendemain deux corps inertes sont restitués par la marée basse au Trou de l’Enfer, les festivités prennent une tout autre tournure.

Les mots d’Hélio de Nancy GUIBERT et Yaël HASSAN

Couverture du roman « Les mots d’Hélio » Lors d’une randonnée avec sa mère Pauline au cours de laquelle tous les deux se disputent, Hélio voit sa vie basculer en faisant une chute vertigineuse dans la montagne. S’il survit à la brutalité de l’accident, le jeune adolescent de quinze ans perd l’usage de ses jambes et devient aphasique. Traumatisée par ce qui vient de se passer, Pauline développe une amnésie rétrograde et n’est plus à même de s’occuper de son fils. Après plusieurs mois passés dans un centre de rééducation, Hélio se retrouve placé à contrecœur dans une famille d’accueil choisie par Pauline, les Dainville. Les premiers jours, les maladresses s’enchaînent et Mila, l’aînée qui a le même âge qu’Hélio, n’arrive pas à comprendre les raisons qui ont poussé ses parents à accueillir ce garçon en fauteuil roulant qui ne parle pas. Heureusement il y a Bianca, la domestique, qui se montre très maternelle avec les enfants mais qui va rapidement être troublée par la présence d’Hélio... Quant à Ruben, le fils cadet de six ans, il est celui qui va témoigner le plus d’empathie à l’égard du nouveau membre de la famille. À mesure que le récit avance, les personnages vont peu à peu abandonner leurs défenses et laisser le mystère de la relation qui unit Hélio aux Dainville s’éclaircir…

Murène de Valentine GOBY

Couverture du roman « Murène » Murène raconte l’histoire de François Sandre, un jeune homme de 22 ans qui traverse la France pour gagner sa vie sur les chantiers pendant l’après-guerre. À la suite d’un grave accident sur une ligne à haute tension qui le laisse entre la vie et la mort, il se retrouve amputé des deux bras. Dans la confusion des souvenirs dans laquelle il se perd, seules deux choses semblent le ranimer encore : le souvenir d’un grand amour pour Nine et le moment où son corps redécouvre la sensation de l’eau : « L’eau comble les interstices, fait des palmes entre ses orteils, tend des voiles invisibles entre ses cuisses, ses genoux, ses chevilles, le prolonge et l’augmente. Il a envie de pleurer soudain, comme dans l’amour lorsqu’il est grand amour, à cause des corps parfaitement imbriqués, les creux et les reliefs visibles et invisibles complètement épousés, la sensation du plein retrouvée et bénie ». Métamorphosé dès qu’il pénètre dans le bassin, François découvre qu’il peut transformer le handicap de son corps en quelque chose d’autre qu’il identifie au mouvement de la murène. L’agilité et la rapidité avec lesquelles elle nage. Nous sommes dans les années 1960 et le handisport commence tout juste à émerger. Sous la forme presque d’un documentaire, l’auteure décide de nous emmener dans l’histoire du handisport à travers les nouveaux défis que François va relever pour repartir à la conquête de sa propre vie.


BONUS : Remise du Prix Handi-Livres au lauréat 2018 de la catégorie Roman