Création des 15 premières places d’internat pour prévenir les départs en Belgique

Création des 15 premières places d’internat pour prévenir les départs en Belgique

Ségolène Neuville, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, s’est rendue, en compagnie de Christian Eckert, Secrétaire d’État chargé du Budget, à l’Institut médico-éducatif « Les 3 Tilleuls » à Chenières (Meurthe-et-Moselle) pour annoncer l’ouverture prochaine de 15 places supplémentaires d’internat pour enfants et adolescents en situation de handicap (troubles du spectre de l’autisme, situations complexes de handicap et difficultés sociales majeures).

Ces 15 places sont les premières financées grâce au fonds d’amorçage de 15 millions d’euros mis en place par Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, et Ségolène Neuville, conformément à l’annonce qui en avait été faite en octobre 2015 pour prévenir les départs contraints en Belgique. Un fonds d’amorçage qui permet « de dépenser en France l’argent qui jusque là était dépensé en Belgique », d’après la secrétaire d’Etat. Mais « s’il faut plus que ces 15 millions, il y aura plus et ce dès 2016 », assure-t-elle, comme pour montrer que la France souhaite se donner les moyens pour mieux faire.

A l’heure actuelle, 1 600 enfants et 4 500 adultes handicapés sont accueillis dans un établissement médico-social belge avec des financements de l’Assurance maladie ou des Départements, ce qui fait de notre voisin un territoire d’accueil privilégié pour les personnes handicapées françaises.

A Chenières, 675 000 euros de crédits de fonctionnement - sur un montant total incluant les travaux d’aménagement de 1 275 000 euros - vont permettre de créer ces places supplémentaires pour éviter que des enfants et adolescents en situation de handicap soient contraints de partir en Belgique faute de réponses adaptées à proximité de leur famille.

Ce projet de création de places d’internat tient compte des orientations nationales fixées par le Président de la République, lors de la dernière Conférence nationale du handicap, en décembre 2014. L’une des mesures importantes annoncées était de mettre en œuvre les préconisations du rapport « zéro sans solution », qui s’applique depuis novembre 2015 dans le cadre d’une feuille de route intitulée « Une réponse accompagnée pour tous ». Le « zéro sans solution » permettrait de mettre fin à une situation historique, dénoncée à de très nombreuses reprises et pour laquelle la France est regardée, voire mise en cause par des instances internationales. 23 départements se sont déjà engagés dans cette démarche qui est en fait une profonde réforme de l’organisation de notre système médico-social.

Pour mémoire, le Gouvernement agit également pour garantir la qualité de l’accueil et l’accompagnement des personnes accueillies en Belgique dans le cadre de l’accord franco-wallon mis en œuvre en 2013.