Numéro 1 - François Marien, Président d’En Marche Inclusion

Photographie de François Marien, Président d’En Marche Inclusion

À seulement 32 ans, François Marien a fondé son agence de conseil, DisaGo Consulting, et préside l’association En Marche Inclusion, visant à accompagner la législature du Président de la République sur les questions de l’inclusion et du handicap. Il a accepté de répondre à nos questions. Rencontre.

Q1. Quelle est la vision portée par Emmanuel Macron et votre association En Marche Inclusion en matière de Handicap ?

La vision du Président de la République est celle des Français qui l’ont porté jusque-là : celle des audacieux, celle de ceux qui ont la volonté de transformer la France.

Cette vision, Emmanuel Macron l’a portée dès le début de sa campagne. Pour la première fois, un candidat à la présidentielle s’est adressé à tous, avec un message fort : « Notre projet, nous allons le construire ensemble ». Il s’est adressé directement aux personnes en situation de handicap, c’est d’ailleurs comme ça que j’ai entendu son appel. Il a fait le choix de placer les personnes handicapées au cœur du projet de toutes les politiques publiques, de pas parler d’elles sans elles. Sa politique, c’est celle de l’auto-détermination.

Q2. Quels sont les moyens à déployer pour donner la parole aux citoyens en situation de handicap ?

Il est vrai que pendant des années les associations françaises ont pris en main la politique du Handicap car les politiques s’en débarrassaient. Mais je crois, qu’aujourd’hui, les citoyens handicapés doivent prendre leur destin en main et ne doivent pas attendre que les politiques ou les associations leur donnent des moyens de s’exprimer.

On a la chance d’avoir un Président qui a fait du Handicap l’une des grandes priorités de son quinquennat. Contrairement à ce que l’on a pu voir par le passé, Emmanuel Macron met les personnes handicapées face à leur responsabilité. Il veut l’émancipation de tout le monde. C’est ça le changement. Il ne s’agit plus d’attendre, mais d’aller chercher notre propre projet et de le porter.

Le citoyen en situation de handicap a droit à sa voix. Il doit être informé de ses droits et s’ils sont bafoués, il a le droit et le devoir de se plaindre, de se retourner contre le système, la société.

C’est maintenant qu’il faut parler, faire entendre sa voix, créer le débat. C’est maintenant qu’il faut interpeller les politiciens, qu’il faut se présenter aux élections. Changer une société c’est aussi se présenter au suffrage universel. Je regrette de ne pas voir assez de personnes en situation de handicap dans les meetings politiques ou sur les listes électorales. La France doit être pour tous et surtout, représentée par tous.

Q3. Quel avenir pour les politiques publiques du handicap ?

Les premières mesures d’Emmanuel Macron ont porté sur l’école et l’égalité à l’école. Promettre des AVS pour tous les élèves en situation de handicap qui n’en avaient pas, souvent depuis longtemps, c’est un message fort qui doit permettre à ces nouvelles générations de pouvoir, dans quelques années, accéder à des études supérieures.

Il faut créer cette nouvelle génération de talents, d’audacieux, via l’école et l’éducation. Car aujourd’hui le grand problème de l’inclusion, notamment au niveau de l’emploi, c’est qu’un très faible pourcentage de personnes en situation de handicap qui ont le bac poursuivent leurs études. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes ! Le taux de chômage des personnes en situation de handicap est deux fois plus élevé, dû à ce manque de qualification mais aussi aux freins et aux idées reçues de l’employeur sur le handicap.

Alors oui, partir de l’éducation est une bonne chose seulement il n’y a pas que ça. Il faut que le Gouvernement prenne également en compte l’aspect loisir, social… J’entends par là l’accès à la culture, à l’amusement. Oui, c’est bien d’aller à l’école mais une fois les cours finis la journée, elle, ne l’est pas ! Il faut penser au projet « 24h, 7j/7 » d’une personne handicapée. L’inclusion c’est l’accès à l’école, à la culture et à l’emploi.

Il y a eu de mauvaises politiques publiques sur le Handicap, mais ce temps est révolu. C’est par l’audace, notre propre investissement que nous allons y arriver. Il faut réveiller les personnes concernées. C’est par l’auto-détermination, la prise en main de notre projet que nous arriverons à transformer la société.


Crédit photo : Laure DANY